À ma première session à l’UQAM, en 2002, je rencontre un grand bonhomme à la trajectoire unique, un certain Frédéric Metz.
Je quittais le DEC au Vieux Montréal pour poursuivre mes études en design graphique à l’École de design et j’ai alors la grande chance d’assister/participer au cours «Introduction au design graphique», donné par nul autre que ce maître du Design.
M. Metz a participé à mon parcours de designer et je voudrais souligner/célébrer son influence.
Tranches de vie, il m’a guidé dans les circonstances suivantes:
Sans Frédéric, je n’aurais pas poursuivi mon Bac.
À cette époque, les autres cours de ma session d’automne ne me laissaient pas présager une promesse de plus-value liée aux trois années que j’entreprenais. M. Metz a été la source de mon intérêt à poursuivre, à découvrir, à créer; il a attisé le feu qui m’habitait.
Intro au design a été salvateur et aura su mener à bien mon projet d’études à l’UQAM.
Franc-parler, culture, ouverture sur l’international, modernisme, vernaculaire — Frédéric respirait le Design et me l’a fait connaître d’une façon remarquable; dans toute sa splendeur et sa simplicité, tant dans le quotidien que dans les concepts les plus démesurés des grands de ce métier. Au-delà de l’esthétisme pour l’esthétisme, il précisait la valeur du sens et de la fonction de l’artéfact et le rôle précieux du créateur.
Frédéric a su me faire confiance et cela m’a marqué.
J’ai été assistante-professeur auprès de M. Metz pendant ma deuxième année de Bac., dans le cadre du cours «Design… tsé» — une série de 15 cours/conférences qui introduisaient le design, at large; une façon de démocratiser le design en s’adressant à monsieur-madame-tout-le-monde.
Frédéric a su faire confiance à mon jugement, mes capacités, mon oeil graphique. J’ai participé au cours, au discours, j’ai corrigé des travaux d’étudiants, et j’ai appris, énormément.
Frédéric a aussi fait appel à moi afin d’être l’apport étudiant sur le comité de sélection de nouveaux étudiants au Bac. pour l’année 2006. Pour moi, c’était un gage de confiance, de sérieux et de respect. J’ai été très émue par ce geste et j’ai effectué ce travail avec le plus grand soin.
De surcroît, Frédéric n’a pas hésité à me référer à plusieurs occasions: que ce soit pour un emploi ou encore pour m’aider à faire mon chemin vers l’acceptation à la maîtrise.
Il a été là pour moi, il m’a appuyée, il m’a poussée à aller plus loin.
C’était fondamental et formateur pour moi.
Je te salue Frédéric.
Merci pour ta passion, pour tes enseignements, pour tes encouragements, pour ton rayonnement.
Repose en paix.
—Le design québécois perd son plus grand défenseur
ennaycommedansna 