A comme dans Appel à tous

Mon petit dernier pour TPL Moms:

Compétences de parents

Petit extrait:

« On a fait des choix. On les a établis afin de s’équilibrer, en tant que couple, afin de se doter de solidité, d’un radeau commun qui nous laissera flotter, non sans remous, dans cette aventure que nous avons choisie de vivre, ensemble.»

Peace out.

B comme dans Bébé-Fille

L’idée a grandit, l’idée s’est implantée, là, dans le creux de mon être. Bébé a grandit dans mon ventre — elle a grandit dans nos esprits. On y a rêvé, on en a parlé, on l’a surnommée, on l’a attendu, on l’a accueillie.

Bébé-Fille est arrivée, juste après Noël. Quelques semaines à l’avance sur la date prédite, elle naissait et faisait naître chez moi, une mère. Mais, pas tout de suite… Non. Pas après avoir délivré l’être si petit. Non, c’était plutôt quelques jours après son arrivée dans le monde extra-utérin. Je me suis aperçue dans la réflexion de ses yeux jolis fixés sur moi, et je me suis dit à ce moment «ça y’est, je suis une maman». Quel choc. Moi, une mère? Moi une mère! J’ai eu le sentiment le plus doux qui m’a traversé et en même temps, le sentiment le plus terrifiant. Innondée d’amour et aussi de questions et de doutes. Vais-je y arriver?

La naissance d’un enfant est de concert avec la naissance de parents. Je ne m’en étais pas rendu compte jusque là. L’imaginaire a fondu avec la réalité. Quel acte d’amour, quel beau projet de vie! C’est plus grand que ce que j’imaginais et justement car entre l’idée d’avoir un enfant et la petite personne en chair et en os (ma chair) qu’on tient dans ses bras, ce sont là deux mondes.

Ma petite, son papa et moi. Une famille.

Avant le jour A (accouchement), je ne m’étais pas beaucoup penchée sur l’idée d’être mère, du comment et du quoi faire une fois bébé avec nous. J’ai étudié la grossesse et l’accouchement, comme une bonne élève. Nous nous sommes préparés pour l’Événement. Nous nous sommes renseignés, nous avons eu un suivi hors-pair avec sage-femmes, nous avons eu des discussions vraies avec nos mères, nos soeurs-mères, nos amies-mères… Nous avons lu un paquet d’articles, de livres sur le sujet. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour maintenir la meilleure santé pendant ma grossesse, physique et mentale.

Le jour A est arrivé, rien à voir avec ce que j’avais visualisé. Une journée mémorable, mon enfant allait naître, en pleine forme. Après une tempête de contractions et de travail — le plus difficile que j’ai connu — j’ai regardé mon mari, tout près de moi; ses yeux avaient changés, son visage aussi, tout comme le mien j’imagine. L’amour était palpable. Bébé-Fille confirmait ce lien sacré, installée là, sur ma poitrine, encore mouillée de son grand voyage. Quelle magie, quelle intimité, quel moment unique. Elle m’a regardée, on s’est regardées. Échange sans mots, mais si chargé. Papa et maman ont pleuré, ont sourit.

Ensemble. Bien. Magnifiques.

But what about the next step?

Après tout près de deux mois, je peux dire que je ne commence qu’à me sentir comme une «vraie» maman et non comme une totale imposteur. Suis-je vraiment prête pour ce défi? Je sais simplement que le quotidien me forme, nous forme et ça, c’est rassurant.

Peut-être n’y a t-il pas de préparation possible pour franchir cette grandiose étape — devenir parent… À tous les jours, nous vivons des surprises, des découvertes, nous apprenons, nous faisons des essais et des erreurs. Chaque jour est nouveau. Bébé s’adapte, maman s’adapte, papa aussi.

La préparation ultime? Savoir, au plus profond de soi, que tout est en constante mouvance. Vraiment le savoir. Rien n’est fixe à part l’Amour que je porte et que son père porte pour notre petite demoiselle. C’est peut-être là-dessus qu’il faut s’appuyer pour apprendre à naviguer les eaux de la parentalité…