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Maternity

TPL Moms

TPL Moms

Les mois filent!
Bébé-2 s’en vient bientôt! (novembre)

J’écris, mais j’oublie aussi de laisser une trace ici.

4 billets de plus à ajouter
1- Parfois, je me fâche contre les gens, ça donne ça: Le code du trottoir: petit guide d’utilisation de la voie piétonne
2- À d’autres moments, je feel plus doux et je fais de l’introspection: vos attentes de futurs parents
3- Il y a les inquiétudes aussi: Premières semaines de grossesse et ne rien sentir: no vacancy?
4- Et aussi, des réalisations qu’on a changé depuis l’arrivée d’un enfant / moins de tolérance envers des comportements malsains: Parcs pour enfants et cigarette: vraiment?

Ça fait du bien d’écrire et d’évacuer mes folies ou simplement, mes conversations intérieures.
J’espère que certains textes rejoignent les lectrices/lecteurs…

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Note à moi-même: tu oublies d’archiver tes TPL Moms-billets, Ennay!

Il y a eu ma rencontre avec une situation qui m’a foutu la trouille — une maman qui engueulait sa fille tout près de moi. Ça m’a confronté à une partie de moi-même qui me fait peur; celle d’être la mère-à-boutte-qui-pète-sa-coche (ce qui risque tellement d’arriver).

Ce que je sais, c’est que ces paroles me hantent. J’essaie d’analyser pourquoi elles ont eu un tel effet sur moi et j’en viens seulement à la conclusion que j’ai peur. Peur de devenir « cette mère » et de perdre l’harmonie dans lequel nous baignons.

Il y a eu l’inscription de Bébé-Fille à la garderie. Ce moment de grâce qui m’a donné le «GO», une paix intérieure que je cherchais désespérément.

Elle ne le sait pas, mais je l’écoute avec une attention TOUTE PARTICULIÈRE. Je crois qu’elle m’a été envoyée par la VIE, pour mettre un sceau final qui dit approved. Une maman d’expérience qui pense déjà, tout haut, que lorsque son dernier sera rendu à rentrer à l’école, elle s’ennuiera profondément de ce lieu qu’elle et sa famille auront fréquenté pendant plus de 10 ans.

Puis, mon retour au travail qui s’est bien passé, mais non sans challenge. Une nouvelle dimension s’est ouverte à moi, à la sauce science-fiction.

Nous continuons à suivre cette même femme, mais maintenant, tout est un peu différent. Elle le voit, elle le sent. Son visage est un peu transformé, ses réflexes, ses conversations, les lieux qu’elle fréquente ; son entourage demeure à peu près pareil, mais l’ami que nous trouvions ultra chouette dans l’autre scénario a été changé par une amie, également chouette, mais qui offre d’autres skills ; le travail qu’elle faisait, bien, c’est plus tout à fait le même, mais elle s’y plaît ; son corps est quelque peu altéré, mais sans trop y voir d’hyperboles […]

Il y a eu l’ennui d’avoir mes parents tout près de moi, maintenant que je suis une maman.

Au quotidien, dans les moments les plus tranquilles et doux, je les cherche aussi, mes chers parents. Je rêve de « débarquer » avec Petite Fleur chez Mamie et Papi, le temps de partager quelques sourires autour d’un biscuit et d’un thé de fin d’après-midi. Ou encore, de bricoler un truc chez grand-papa le dimanche, tout en ayant, entre deux bouts de bois à coller, une conversation père/fille…

Il y a aussi eu le guide ultime pour les femmes enceintes. Ou plutôt, un how-to pour ne pas vomir/refluer. Très pratique!

 • Manger toujours un peu, jour ET nuit (noix, biscuit soda, fruits séchés, bref des trucs doux).
• Boire de l’eau chaude au citron frais ou une limonade glacée maison (l’été) : la clé pour éliminer les nausées, mais surtout, pour ne plus [jamais] vomir!

Et finalement, un peu de lovey-dovey stuff: cultiver sa relation de couple.

10. Compliments vrais.
Parfois, je suis là à déjeuner, assise devant mon homme qui nourrit Bébé-D’Amour pendant qu’il prend une bouchée de toast, et je le vois. Vraiment. Je le regarde avec intention et j’admire sa beauté complète. Puis là, je lui dis, sincèrement: « t’es beau ». Retour instantané : un sourire.

Petits gestes. Amour grand.

Au final, c’était grand temps que je revienne ici!

 

cerveau mou

Mommy brain, mommy brain.
On l’entend souvent cette expression, avant d’être mère, mais on ne connaît pas l’ampleur de la chose tant et aussi longtemps que ça nous arrive pas.

Il faut que j’en parle, ça me mystifie et me vide de mon énergie en même temps. Ça me fait rire et pleurer. NoJoke.

Une collègue TPL Moms en parle ici et ça coïncidait exactement (étrangement) avec mon retour au travail — la même semaine / premier meeting client — et mon face-à-face avec Cerveau Mou.

— Cerveau Mou?
— Oui?
— Où as-tu caché Cerveau Sharp?
— Haha! Ce n’est que moi qui connaisse la réponse! Et, je regrette, mais je l’ai perdue!
— Ugh… Tu m’énerves.

Cerveau Mou, pourquoi n’as-tu pas envie d’un peu plus de tenue, de force?
Pourquoi est-ce que ta mollesse persiste, passée la première heure du réveil?

Comparatif pré-parent: tu sais, cette première heure où tu es encore mentallement dans ton lit, après une nuit blanche disons, mais que tu es bel et bien debout, en train de préparer ton départ? Ben, cette dimension parallèle, elle est toujours là. Tout le temps. Esti.

Ce sentiment de confusion, de vertige, de «Oh, shit… je n’étais pas préparée mentalement pour ta question…». Il faut apprendre à vivre avec l’angoisse de perdre la face quand avant, la simplicité et la clarté régnaient. Ouf, quelle étrange réalité.

Je me remets tranquillement dans le bain du travail et j’ai clairement envie que ça se passe bien (c’est mon premier bébé mon atelier tout de même!), mais Cerveau Mou, lui, me foue dans l’incertitude face à mes capacités! Je peine à me concentrer sur ma tâche, sur mes conversations, sur mes recherches de document X ou projet Y. Sérieusement, c’est un peu freakant.

Enceinte, j’ai découvert le Mommy Brain assez rapidement. Mais, tu vois, je croyais que ça ne durerait que le temps de la grossesse.
Eh ben, non. Je cherche toujours mes mots. Je perds le fil…

— Cerveau Mou?
— Oui?
— Je t’emmerde.

PS. Oui, je dois vraiment me donner une chance. I know.
Le temps arrange bien les choses. I know. Faut se pardonner et voir que les priorités ont changées. Yup.
J’essaie. Fort. D’être gentille envers moi-même. Fort. Vraiment.

 

becBobo-2

Il y a quelque temps, je vous partageais mes inquiétudes (… hmmm, me semble qu’il y avait un peu de colère aussi) qui se sont transformées, peu à peu, en sentiment de reconnaissance par rapport au suivi du coco de ma cocotte (ici).

Pour faire suite à ce billet: au début du mois, je suis allée avec Bébé-Fille au Children’s pour une nouvelle échographie en matinée et une rencontre avec le neurochirurgien en après-midi pour discuter des nouvelles données recueillies.

Entre les deux rencontres… Mes entrailles étaient à l’envers.

Méga bonne nouvelle: on a ENFIN levé le voile de l’inquiétude du coco!

Oui, elle a un peu plus de liquide que la moyenne entre les membranes des méninges, mais les médecins n’en sont plus inquiets; tout est resté en place et ses fontanelles sont en train de se placer. (Même que depuis cette visite, elles me semblent être tout à fait «normales».)

Enfin!
Je respire tellement mieux.  : )

Il me faut seulement ajouter ceci:
MERCI

—————
Un merci spécial pour le suivi rigoureux du Children’s et à ma Docteure préférée au Jewish General.

MamaMom

Mon dernier billet pour TPL Moms >
Un genre d’hommage à mes femmes-modèles: Mâmâ et ma petite maman.

Ma mère vient de fêter son 60e et pour l’occasion, au cours des dernières semaines, elle nous a fait suivre une série de photos de son parcours — ce processus lui était nécessaire pour passer le cap des 20 x 3.

Des moments du quotidien aux grandes occasions, on y voit les arrières-grands-parents, les grands-parents, les tantes, les oncles, les bébés, les enfants, les cousins et tralala, les étés en famille, le bord de l’eau, la petite école, les mariages, les baptêmes, les fêtes, la cabane à sucre, les bûcherons, le jardinage, les habits du dimanche. De sa naissance à son soixantième, beaucoup de souvenirs sont réunis.

Dans la panoplie de clichés, je suis tombée sur cette image (en-tête du billet / celle de gauche). On y voit ma grand-mère, toute jeune, et ma maman, bébé.

Je m’y suis retrouvée. (J’ai les mêmes yeux que ma grand-mère.)

Ma bébé-mère, l’aînée, y a à peu près l’âge de ma propre fille en ce moment. Grand-maman en porte déjà un deuxième — qu’elle perdra après avoir accouché. Les temps étaient durs, la famille, grande. Après avoir eu 8 enfants, 7 vivants, Mâmâ, de son vrai nom, a pu enfin accrocher ses patins d’enfanteuse.

La suite de mon billet est ici.

Share the Love,
xxx

RetourByeBye

Aujourd’hui, j’étais couchée à côté de toi, on se regardait, tes yeux bleus dans mes yeux bruns. Tu faisais tout plein de beaux sons, tu chantais la vie, tu m’observais, tu me souriais, je te souriais et fondais dans ton regard, et là, je me suis mise à pleurer.

Tu sais, Bébé-Fille, de ces temps-ci, il est question de plus en plus de garderie, de retour au travail, de what’s next. Eh oui, déjà. Tu n’as que près de 8 mois et j’en suis là, à prévoir la prochaine étape.

Je te regardais et je pleurais. Mes yeux comme des valves. Une bouée de sauvetage coincée dans’gorge. J’avais peine à nager vers la rive, vers la lumière de ton sourire. Je pleurais l’impermanence du trajet, les moments doux qui prendront fin, la magie de se côtoyer tout le temps qui passerait à quelques heures de «temps de qualité». Je pleurais le temps qui file trop rapidement, je maudissais l’illogique d’avoir à te quitter un jour pour retourner gagner du pas-concret, mais en même temps, gagner ma vie, nos vies.

Notre duo quotidien, notre île magique… Faudra la quitter.

Je t’ai imaginé, je t’ai porté, je t’ai donné naissance, je t’ai aimé depuis le début. C’est inimaginable d’entrevoir que mes journées ne seraient pas passées en ta présence. Où seras-tu? Avec qui? Comment ça ira? Et eux… Seront-ils d’une douceur sans borne ou encore d’une nature expéditive, sans tendresse? Y aura-t-il une zone de confort/réconfort, pour toi, pour nous?

Les questions montent, les larmes avec elles.

Je t’aime bébé d’amour.
xxx